dimanche 24 janvier 2016

Un culte édifiant et enthousiaste

››› Ecouter la prédication
››› Télécharger le PDF

Jean 4.19-24 (version Parole de Vie revue)
19Alors la femme dit à Jésus : « Seigneur, tu es un prophète, je le vois ! 20Nos ancêtres samaritains ont adoré Dieu sur cette montagne. Et vous, les Juifs, vous dites : “Le lieu où il faut adorer, c'est Jérusalem.”  » 21Jésus lui répond : « Crois-moi, le moment arrive où vous n'irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. 22Vous, les Samaritains, vous adorez ce que vous ne connaissez pas. Nous, les Juifs, nous adorons ce que nous connaissons. En effet, le salut que Dieu donne vient des Juifs. 23Mais le moment arrive, et c'est maintenant, où ceux qui adorent vraiment le Père vont l'adorer en esprit et en vérité. Oui, le Père cherche des gens qui l'adorent de cette façon. 24Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité. »

Une des préoccupations de la femme Samaritaine, une fois avoir reconnu en Jésus un prophète (pas encore comme le Messie...), est la question du culte, de l'adoration. C'était un vrai désaccord entre les Juifs et les Samaritains : où fallait-il adorer Dieu ? Les Samaritains sont issus d'un mélange au VIIIe siècle avant Jésus-Christ entre des Israélites qui n'avaient pas été exilés au moment de l'invasion assyrienne et d'autres peuples ayant colonisé cette région. Ils ont gardé leur propre culte, qui perdure d'ailleurs jusqu'à aujourd'hui, et leur montagne sacré est le mont Garizim.  Qui avait donc raison ? Fallait-il adorer Dieu sur le mont Garizim ou à Jérusalem ?

Bien que soulignant la prééminence de la tradition juive – « le salut vient des Juifs » – Jésus ouvre de nouvelles perspectives. Le moment est venue de se recentrer sur l'essentiel. Or l'essentiel, ce n'est pas le lieu mais la façon d'adorer Dieu. Peu importe que ce soit à Garizim ou à Jérusalem, en Samarie ou en Judée, dans un temple, une église, une maison ou ailleurs. Ce qui compte, c'est que ce soit une adoration « en esprit et en vérité. »


1. En esprit et en vérité

Quel est le sens de cette expression ?

Pour le mot « esprit », selon les versions françaises on peut trouver « Esprit » ou « esprit ». Il n'y a pas de majuscule ou de minuscule dans le texte grec original. Si on traduit « Esprit » alors c'est le Saint-Esprit. Si on traduit « esprit » alors c'est l'esprit du croyant.

Si on comprend « en Esprit » alors on souligne la nécessité de l'action du Saint-Esprit pour une vraie adoration. Si on comprend « en esprit », on souligne la préoccupation intérieure plus qu'extérieure. Le culte authentique est une affaire de cœur et non de lieu. Ou plus précisément, le lieu de l'adoration n'est pas le temple ou l'église mais l'esprit du croyant. Là, justement, où le Saint-Esprit agit. Et du coup, les deux options se rejoignent...

Quant à la « vérité », dans cette expression, que désigne-t-elle ? Une adoration en vérité pourrait être une adoration authentique et sincère. Une adoration qui n'est pas feinte ou superficielle mais qui prend racine dans le cœur, qui traduit dans les prières, les chants et les paroles dites, la réalité du cœur.

La version Parole de Vie traduit par une périphrase : « Comme le Fils l'a montré. », c'est-à-dire conformément à la vérité du Christ, à son exemple et selon ses enseignements. Du coup, d'une certaine façon, on rejoint aussi l'idée d'authenticité, dans la mesure où Jésus invite les croyants à purifier leur cœur pour porter du bon fruit, à la gloire de Dieu.

Le critère de Vitalité parle d'un culte édifiant et enthousiaste. A l'origine, en anglais, il est question de « Heartfelt worship » : une adoration sincère, qui vient du cœur. Ce qui compte dans un culte, c'est ce qui se passe à l'intérieur, ce qui vient de l'intérieur. L'extérieur n'a aucun intérêt s'il ne traduit pas une réalité intérieure. C'est bien une adoration en esprit et en vérité...

Du coup, osons nous poser la question : nos cultes du dimanche matin sont-ils vécus « en esprit et en vérité » ?


2. Les acteurs du culte

Tous les acteurs d'un culte sont concernés par cette question. Un culte sera vraiment édifiant et enthousiaste si tous ses acteurs le vivent en esprit et en vérité ! Or, il y a trois acteurs incontournables d'un culte.

a. Le SEIGNEUR

Le premier acteur d'un culte, c'est le Seigneur lui-même ! Ce n'est ni le lieu ni le moment qui compte mais la présence et l'action du Saint-Esprit.

Dans ce cas, on pourrait comprendre l'expression avec deux majuscules : « en Esprit et en Vérité ». L'Esprit fait référence au Saint-Esprit, et la Vérité au Christ ! L'adoration est toujours de l'ordre de la réponse à l'oeuvre de Dieu. Le but ultime de nos cultes ne doit pas être de passer un bon moment, d'être touchés ou transportés, ni même peut-être d'être édifié ou encouragé mais bel et bien de glorifier Dieu.

De plus, Dieu n'est pas que spectateur de notre adoration ! Il s'y implique, il la suscite et l'anime par son Esprit, il y répond par sa présence et sa bénédiction. Rien d'automatique ou de magique dans tout cela. Simplement, l'expression de la relation que le Seigneur entretient avec son Église, le Père avec ses enfants.

Sans la présence active du Seigneur, un culte n'est qu'une réunion comme une autre, où on chante et on parle ! C'est tout...

b. Les officiants

Ensuite, il y a ceux qui ont une responsabilité particulière dans le déroulement d'un culte. On pourrait les appeler les officiants. Et il ne faut pas penser ici seulement au président de culte et au prédicateur ! Il y a les musiciens, les techniciens, l'équipe d'accueil, de préparation de la Cène, etc. On pourrait même y ajouter ceux qui font le ménage et permettent ainsi au culte de se dérouler dans un temple propre. Bref, on parle de tous ceux qui se mettent au service de la communauté pour le bon déroulement d'un culte.

Pour ces acteurs aussi, il est important qu'ils agissent « en esprit et en vérité », autrement dit, avec un esprit de service authentique et un souci spirituel.

En effet, chacune de ces tâches, même les plus discrètes et les plus matérielles, sont des tâches spirituelles. Parce qu'elles permettent à l’Église de rendre un culte à Dieu. Parce qu'elles sont au service de la communauté. Le mot liturgie vient d'un terme grec qui signifie, étymologiquement, service public. Le mot étant utilisé dans la version grecque ancienne de l'Ancien Testament pour désigner le service au Temple, dans tous ses aspects.

Il y a aussi un danger, pour toutes ces tâches, de les exercer sans cet état d'esprit. Y compris les tâches les plus spirituelles en apparence : jouer d'un instrument ou chanter comme on le ferait dans sa salle de bain, bâcler la préparation d'une présidence de culte, préparer mécaniquement une prédication et la délivrer en ne comptant que sur ses talents oratoires. On n'est plus alors « en esprit et en vérité » !

c. L'assemblée

Enfin, dernier acteur incontournable d'un culte : l'assemblée. On pourrait aussi parler de l’Église. J'utilise le mot assemblée, qui a exactement la même signification mais qui souligne la dimension humaine. On ne parle pas de l'institution mais des gens, des croyants rassemblés. Et c'est bien une assemblée, pas seulement une audience, encore moins un public !

Un culte ne sera un culte « en esprit et en vérité » que si l'assemblée n'est pas seulement consommatrice mais actrice.  Il faut une assemblée active et non passive. Active dans l'écoute, active dans la prière et le chant, active dans la communion. Quand on dirige un culte ou qu'on apporte une prédication, on sent si l'assemblée est active ou passive...

Or l'enjeu, ce n'est pas de faire plaisir au prédicateur pour qu'il se sente écouté mais bien d'être réceptif à l'action de Dieu par son Esprit !


3. Le test de l'envie

Avant de conclure, encore une question. Parler d'une adoration qui vient du cœur comme un signe de vitalité d'une Église peut paraître suspect à certains. N'est-ce pas donner trop d'importance à l'émotion, à la perception subjective ?

Ce n'est certes pas le seul critère mais pourquoi le laisser de côté ? Lorsque Jésus dit à la femme Samaritaine que le culte désormais doit se vivre « en esprit et en vérité », que l'essentiel se joue à l'intérieur, dans le cœur, il parle aussi de cette perception subjective.

Peut-être alors pouvons-nous, chacun, nous soumettre au test de l'envie...

  • A la fin d'un culte, est-ce que vous avez envie de revenir la semaine suivante ? 
  • Est-ce que vous avez envie d'inviter vos amis intéressés ou en recherche à venir au culte ? 
  • Et le test peut-être le plus redoutable : le dimanche matin, quand le réveil sonne, est-ce que vous avez envie de vous lever pour aller au culte ?

Bien-sûr, cette envie, elle peut varier selon les circonstances de notre vie. Il y a des hauts et des bas. Inutile de se culpabiliser à l'excès. Mais si l'envie vous manque, au lieu de baisser les bras ou d'essayer d'aller voir ailleurs, pourquoi ne pas voir comment vous pourriez mieux vous impliquer, trouver un lieu de service, renouveler votre motivation ? Pourquoi ne pas prier pour tous ceux qui prennent part d'une manière ou d'une autre au déroulement du culte ?


Conclusion

Si nous fréquentons une Église, c'est que nous avons envie de vivre un culte édifiant et enthousiaste. Sinon, nous resterions au lit le dimanche matin !

Mais, avouons-le, nous n'avons pas forcément ce sentiment tous les dimanches... Mais à qui la faute ? En tout cas, un des acteurs du culte n'est jamais responsable, et c'est le premier d'entre eux : le Seigneur. Lui, il est toujours prêt à s'impliquer à fond, par son Esprit.

Ce sont les autres acteurs qui peuvent faire obstacle : les acteurs visibles ou les acteurs discrets, ceux qui sont debout sur l'estrade ou ceux qui sont assis sur les chaises. Car nous tous, nous sommes acteurs de nos cultes. Nous tous, nous sommes appelés par Jésus-Christ à adorer Dieu « en esprit et en vérité ».

Alors comment, chacun, accomplissons-nous notre part ?

dimanche 10 janvier 2016

Entre la grâce et la gloire

››› Ecouter la prédication
››› Télécharger le pdf

Tite 2.11-14 (TOB)
11Car elle s’est manifestée, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes. 12Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux désirs de ce monde, pour que nous vivions dans le temps présent avec réserve, justice et piété, 13en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ. 14Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier un peuple qui lui appartienne, qui soit plein d’ardeur pour les belles œuvres.


L'épître à Tite est une lettre pastorale. L'apôtre Paul écrit à son collaborateur pour lui donner quelques conseils dans son travail : il est alors en Crête et aide la jeune communauté chrétienne de l'île à s'organiser. L'apôtre évoque les qualités requises pour un responsable, les dangers de certains enseignements pernicieux et il évoque aussi ce que Tite doit transmettre aux croyants. Ce ne sont pas d'ailleurs de grandes envolées théologiques mais des exhortations très pratiques qui concernent la vie de tous les jours.

Notre texte conclut une série d'exhortations adressées à différents types de population (les anciens et les jeunes dans l’Église, les esclaves envers leur maître). Le propos est plus général et théologique. Et il est centré sur la grâce : « elle s’est manifestée, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes. »

Le passage évoque la condition actuelle des chrétiens. Si j'ai choisi de le lire dans la version TOB, c'est qu'elle souligne bien le fait que cette condition des chrétiens est située entre deux « manifestations » ou « épiphanies » pour se référer aux termes grecs utilisés.

Le chrétien, aujourd'hui, se situe entre deux épiphanies : celle de la grâce de Dieu (v.12) et celle de la gloire de Dieu (v.13). Alors, entre la grâce et la gloire, que sommes-nous donc appelés à vivre aujourd'hui ?


Entre la grâce et la gloire

La manifestation de la grâce de Dieu a déjà eu lieu, dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Celle de la gloire de Dieu est encore à venir, au jour de l'accomplissement de notre espérance. En d'autres termes, nous sommes sous la grâce mais pas encore dans la gloire. Nous avons la grâce pour fondement et la gloire pour horizon.

La grâce, c'est le don gratuit de Dieu en Jésus-Christ. Présentée dans notre texte comme étant source de salut pour tous les hommes, elle s'est manifestée dans le don de Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous.

C'est un des fondamentaux de l’Évangile. Le salut est une grâce. Ce n'est pas un dû, ni une récompense, ni un privilège qui serait réservé à quelques-uns. C'est une grâce, un cadeau gratuit et immérité de la part de Dieu. Et il en est de même pour tous les hommes !

La gloire, c'est ce qui nous attend au jour du plein accomplissement du projet de Dieu. Parce que, c'est évident, nous n'y sommes pas encore... Pour chacun de nous, pour notre monde, pour l'humanité. Le mal, les injustices, la souffrance... tout cela est encore bien présent. Et l'espérance chrétienne est qu'un jour tout cela disparaîtra, la mort elle-même sera définitivement vaincue. Ça, c'est la gloire.

Entre la grâce et la gloire, nous vivons dans une tension. Entre ce que nous avons déjà reçu par grâce, et ce que nous recevrons dans la gloire. Entre ce que nous sommes déjà, par grâce, et ce que nous serons au dernier jour, dans la gloire.

On est sous la grâce mais pas encore dans la gloire. Grâce et gloire ne s'opposent pas. Elles se complètent. Nous avons besoin de l'une pour nous mettre en route et de l'autre pour continuer d'avancer.

Parce que la grâce est réelle, notre salut n'est pas qu'une affaire qui regarde notre avenir. Le salut commence aujourd'hui, dans une relation personnelle, dans la foi, avec le Christ vivant. Et cela change déjà notre vie aujourd'hui. Mais parce que la gloire est encore à venir, nous n'avons pas tout, tout de suite, ici et maintenant. Et toute théologie qui prétendrait que le chrétien devrait, s'il est fidèle, connaître la prospérité à tous égards est une théologie qui s'égare loin de l’Évangile de grâce.

Entre la grâce et la gloire, nous sommes appelés à vivre dans une tension féconde. Parce que nous sommes sous la grâce, nous pouvons connaître une vraie communion avec Dieu aujourd'hui. Parce que la gloire est encore à venir, nous avons une espérance qui nous permet de surmonter les épreuves dans l'attente des promesses merveilleuses que Dieu garde en réserve pour nous.


Avec modération

La question qui nous concerne donc, est de savoir comment nous sommes appelés à vivre dans cette tension entre la grâce et la gloire. L'apôtre Paul l'évoque dans notre texte en parlant de notre vie « dans le temps présent » (v.12). Voici ce qu'il nous en dit :

« (La grâce de Dieu) nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux désirs de ce monde, pour que nous vivions dans le temps présent avec réserve, justice et piété »

On est quand même loin de la gloire ! Paul ne parle pas ici d'une vie glorieuse et puissante, fait d'exploits et de miracles. Il parle d'une vie de renoncement. Il fait l'éloge de la simplicité, de la modération.

Ça ne veut pas dire pour autant que c'est facile ! Il y a bien l'idée de renoncement... et Paul parle ici de renoncer à l'impiété et aux « désirs de ce monde ». Les mots mérites qu'on les expliquent. L'impiété, c'est le contraire de la piété. C'est-à-dire ce qui nous coupe de Dieu. Le « monde » dont il est question ici est péjoratif. C'est ce qui est terrestre, en opposition au céleste, la sphère de Dieu. « L'impiété et les désirs de ce monde », c'est tout ce qui nous éloigne de Dieu.

Nous avons tous, dans notre vie, des comportements, des pensées, des pratiques qui nous éloignent de Dieu. Des préoccupations qui viennent brouiller notre relation avec lui. Des pensées qui parasitent notre communion avec lui. Des pratiques qui nous mettent en contradiction avec ce que nous savons être conforme à la volonté de Dieu. Entre la grâce et la gloire, nous sommes appelés à y renoncer.

Mais il ne s'agit pas seulement de renoncer à certaines choses, il convient aussi d'en développer d'autres. Cette « vie dans le temps présent » est décrite par trois adverbes en grec, que la TOB traduit par « avec réserve, justice et piété. ».

La justice, c'est ce qu'il est juste et bon de dire et de faire. Ça touche à notre comportement dans le quotidien, notre relation à notre prochain. La piété, c'est ce qui concerne notre relation à Dieu. Aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même. Évidemment. C'est classique.

Le premier adverbe est plus étonnant. La TOB traduit « avec réserve », la Parole de Vie « raisonnable », la NBS « d'une manière pondérée ». Le mot évoque donc la modération. Pourquoi est-ce important ? Sans doute pour aller loin ! Si vous démarrez un marathon comme si vous couriez un 100 mètres, vous n'irez pas bien loin ! Or, la vie chrétienne « dans le temps présent » est une course d'obstacles de longue haleine, dans laquelle il convient de gérer son effort pour arriver jusqu'au bout.

Je trouve vraiment intéressant cet éloge de la modération. Elle entre en écho avec de nombreuse valeurs de l’Évangile : la maîtrise de soi, le contentement, la reconnaissance, la paix...

Et elle n'implique pas du tout la tiédeur ou la mollesse. Le verset 14 évoque en effet l’Église comme un peuple « plein d'ardeur pour les belles œuvres. » Il s'agit donc d'être ardemment modérés !

Bien-sûr, nous sommes appelés à être des hommes et des femmes de conviction, bouillants pour le Seigneur, zélés pour l’Évangile. Ça ne doit pas pour autant faire de nous des agités ou des illuminés ! La sagesse est dans la modération, dans l'équilibre. Car il s'agit d'être persévérant et pas seulement bling-bling !


Conclusion

Certes, la condition des chrétiens n'est pas toujours confortable, située dans un entre-deux qui peut être source de frustrations voire de souffrance. Pour autant, entre la grâce et la gloire, le chrétien est déjà au bénéfice du salut de Dieu et ce qui l'attend est plus grand encore.

Car la grâce a été manifestée dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Et cette grâce, elle nous est donnée dès aujourd'hui et par elle, nous sommes en communion avec Dieu. La gloire n'est pas encore venue. C'est notre horizon, notre espérance. Mais les promesses qui lui sont liées sont extraordinaires... et elles sont pour l'éternité !

Alors, entre la grâce et la gloire, vivons pleinement dans le temps présent. Soyons ardemment modérés, à la fois bouillants pour le Seigneur, zélés pour l’Évangile, et sage et équilibré. Car il s'agit de tenir ferme, jusqu'au bout, dans le beau combat de la foi.