dimanche 12 février 2017

Quelle est ma place dans l'Eglise ?

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Parmi les « questions à l'apôtre Paul » laissées dans la boîte aux lettres de notre week-end d'Eglise, certaines tournaient autour de la question des dons et ministères dans l’Église. Comme par exemple : « Comment savoir quelle partie du Christ je suis ? » ou : « Dans le corps, y a-t-il des organes vitaux et d'autres dont on peut se passer ? »

Pour répondre à ces questions qui s'inspirent de l'image de l’Église comme un corps, je vous propose de lire un texte qui n'utilise pas cette image du corps mais qui aborde bien la question des dons et des ministères.

1 Pierre 4.7-11
7C'est bientôt la fin du monde. Alors soyez des sages, et restez sobres pour pouvoir prier. 8Avant tout, aimez-vous de tout votre cœur, parce que « l'amour efface beaucoup de péchés ». 9Recevez-vous les uns les autres dans vos maisons sans vous plaindre. 10Mettez-vous au service des autres, selon le don que chacun a reçu. Soyez comme de bons serviteurs qui prennent soin des dons variés de Dieu. 11Celui qui parle doit être le porte-parole de Dieu. Celui qui sert doit servir avec la force que Dieu donne. Alors, tous rendront gloire à Dieu en toutes choses par Jésus-Christ. À lui la gloire et la puissance pour toujours ! Amen.

Le sentiment de fin du monde, au début de notre texte, est présent dans plusieurs épîtres du Nouveau Testament. La plupart des premiers croyants pensaient que le Seigneur allait revenir rapidement... et cela donnait un certain caractère d'urgence à la vie chrétienne et à la nécessité du témoignage de l’Évangile. Dans ce contexte, c'est ici l'occasion pour Pierre de souligner l'essentiel pour l’Église : la prière, l'amour les uns pour les autres et le service des autres selon les dons de chacun.

C'est ce dernier point qui nous permet de répondre à nos questions sur les dons et les ministères dans l’Église, que nous pouvons reformuler de façon plus personnelle : « quelle est ma place dans l’Église ? »


Être de bons économes de la grâce

Dans les exhortations de Pierre, on perçoit en filigrane que la vie communautaire n'était pas forcément si évidente que ça. Deux indices dans le texte. D'abord, en appelant ses lecteurs à l'amour les uns pour les autres, Paul précise que l'amour efface beaucoup de péchés... Ensuite, il ajoute à son encouragement à exercer l'hospitalité les uns envers les autres que ça devait se faire « sans se plaindre ».

Il ne faut donc pas s'imaginer que dans les premiers temps de l’Église, tout était formidable, paisible et fraternel ! On peut imaginer que dans ces conditions, il n'était pas forcément facile de trouver sa place dans l’Église.

En tout cas, Pierre souligne l'importance de la communauté et établit le principe suivant : « Mettez-vous au service des autres, selon le don que chacun a reçu. » En agissant de la sorte, les croyants seront de bons serviteurs, administrant au mieux les dons variés de Dieu.

Le mot traduit par « serviteurs » au verset 10 est oikonomoi. Ce mot grec a donné économe en français et désignait le serviteur qui avait pour tâche d'administrer les biens de la maison. Derrière cette exhortation, il y a l'idée que l’Église est une peu comme un trésor, riche des dons et des ministères accordés par Dieu. Et il convient à tous d'administrer ensemble ce trésor, d'être de bons économes de la grâce.

Pierre privilégie la vision et la gestion globale. La perspective n'est pas individuelle mais communautaire. C'est la vision d'ensemble qui compte, plutôt que les aspirations individuelles.

Et cela nous permet de répondre à la question de savoir s'il y a dans l’Église des membres vitaux et d'autres dont on pourrait se passer... Autrement dit, est-ce qu'il y a des personnes, des ministères absolument indispensables, sans lesquels il ne peut y avoir d'Eglise ?

Dans l'image du corps développée par Paul dans plusieurs de ses épîtres, il n'y a qu'un seul membre qui est indispensable, c'est la tête. Et la tête, c'est le Christ. Tous les autres membres ont leur place, même si certains reçoivent plus d'honneur que d'autres, même si certains sont plus visibles que d'autres. Pour Paul aussi, l'importance c'est la cohésion du corps dans son ensemble.

De même, pour Pierre, c'est la communauté qui prime. D'où ses exhortations à l'amour fraternel, à l'hospitalité mutuelle et au service les uns des autres. Si nous formons ensemble un trésor commun, c'est bien Dieu qui en est le propriétaire... et nous n'en sommes que les administrateurs.

Dans les deux cas, nous sommes invités à aller au-delà d'une vision utilitariste de l’Église pour privilégier une vision de service. Dans une vision utilitariste de l’Église, on va regarder, et honorer, les gens en fonction de ce qu'ils pourront apporter : de l'argent dans les collectes, de la respectabilité par leur réputation ou leur réseau d'influence, des compétences reconnues. Plus ils seront utiles, mieux ils seront accueillis et intégrés.

Dans une perspective de service, on est moins centré sur ce que les autres peuvent nous apporter que sur ce que nous pouvons leur apporter, moins sur nos besoins que sur leurs besoins.

Pour revenir à l'image du corps, il y a des parties d'un corps humain qui n'apparaissent pas forcément utiles... mais qui font bien partie de la personne, et parfois ajoutent à leur charme et peuvent être des petits détails qui font toute la différence. L'identité d'une Église est constituée de l'ensemble de ses membres. Le bien commun que nous partageons et que nous devons administrer est la somme de toutes nos individualités.

Être de bons économes de la grâce, c'est permettre à chacun d'être qui il est et d'apporter aux autres ce qu'il peut leur donner.


Se mettre au service des autres

Revenons à l'exhortation de Pierre : « Mettez-vous au service des autres, selon le don que chacun a reçu. »

Se mettre au service, c'est le verbe grec diakoneo. Le don que chacun a reçu, c'est le charisme, charisma en grec. Or diakoneo signifie bien servir mais il est utilisé dans le Nouveau Testament pour désigner l'exercice d'un ministère. Le diakonos, qu'on a parfois transcris par « diacre », c'est en fait le ministre, le serviteur. Et les charismes sont les dons que Dieu accorde dans sa grâce à son Église et dont on trouve plusieurs listes, non-exhaustives, dans les épîtres de Paul.

Que dit Pierre des charismes et des ministères ? Dans une perspective de service plutôt qu'utilitariste, il nous invite à ne pas nous auto-centrer mais à nous centrer sur les autres. Evidemment, c'est toujours intéressant et même légitime dans une certaine mesure, de se demander : quel sont mes dons, quel est mon appel ? Mais on peut aussi réfléchir différemment et se demander : quels sont les besoins autour de moi ? Comment je pourrais me mettre au service des autres ? Au lieu de se centrer sur soi-même et chercher à s'épanouir dans ses dons, se centrer sur les autres et chercher à se mettre à leur service.

Jésus-Christ lui-même ne s'est-il pas fait serviteur ? N'a-t-il pas renoncé à sa gloire, à ses droits et privilèges de Fils de Dieu en devenant homme, semblable à nous, et en prenant la forme d'un serviteur, jusqu'à la mort sur la croix ? Ne sommes-nous appelés à vivre à sa suite, comme serviteurs les uns des autres ? C'est là que se trouve la clé de la vie dans l’Église, la voie pour que chacun trouve sa place : l'esprit de service.

Bien-sûr, la bonne volonté ne suffit pas toujours. Il y a certains services qui nécessitent des dons ou des compétences. Vous n'allez pas rejoindre le groupe de louange si vous chantez comme une casserole ni le groupe des présidents de culte si la seule idée de monter sur l'estrade vous fait tomber dans les pommes ! Mais il y a quantité de services, notamment pratiques, qui ne nécessitent pas de compétence particulière... Et il y a beaucoup de domaines où on peut apprendre et se former.

Il s'agit donc, au minimum, d'intégrer les besoins autour de nous dans notre réflexion. Notre place dans l’Église ne dépend pas que de nos dons et de nos aspirations, elle dépend aussi des autres et des besoins de la communauté !


Conclusion

Souvent l’Église est perçue comme un prestataire de services. On s'attend à ce qu'elle nous nourrisse, qu'elle nous apporte réconfort, bien-être, épanouissement... On l'évalue sur sa capacité à répondre à nos besoins et nos attentes.

Or, nous devrions voir l’Église non comme un prestataire de services mais comme une communauté de serviteurs. Nous sommes invités à ne pas nous auto-centrer mais à nous centrer sur les autres. Et tout le monde y trouvera son compte si le service est vécu dans la réciprocité !

Quelle est ma place dans l’Église ? Celle du serviteur, au même titre que tous les autres ! Nul n'est indispensable sinon le Christ. Chacun, pour sa part, contribue à l'identité et au charme du corps qu'est l’Église. Et c'est ensemble que nous pourrons être de bons économes de la grâce, en mettant en valeur toutes les pièces du trésor que nous formons par la grâce de Dieu.

dimanche 5 février 2017

Jésus-Christ crucifié

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1 Corinthiens 2.1-5
1Moi-même, frères et sœurs chrétiens, je suis venu chez vous pour vous annoncer le projet caché de Dieu. Mais je ne l'ai pas fait avec des paroles compliquées ni avec des connaissances extraordinaires. 2En effet, au milieu de vous, je n'ai rien voulu savoir, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ cloué sur une croix. 3Moi-même, devant vous, j'ai été faible, j'avais peur, je tremblais. 4Ma parole et mon enseignement n'avaient rien à voir avec les discours convaincants de la sagesse humaine. Mais c'est la puissance de l'Esprit Saint qui apparaissait clairement dans ce que je disais. 5Ainsi votre foi ne peut pas s'appuyer sur la sagesse humaine, mais sur la puissance de Dieu.

Qu'est-ce que l’Évangile ? Quelle est cette Bonne Nouvelle que nous annonçons ? Et surtout, comment la formuler en quelques mots simples, percutants ?

Souvent, pour répondre à cette question, on cite Jean 3.16 « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle. ». Et c'est indéniablement un bon résumé de l’Évangile.

On pense peut-être moins souvent à Paul, que l'on trouve souvent, certes profond, mais un peu compliqué à comprendre, avec ses phrases parfois interminables... Pourtant, Paul savait aussi utiliser des formules chocs. Et nous en avons une dans notre texte, un résumé en quelques mots de l’Évangile :

« Je n'ai rien voulu savoir, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ cloué sur une croix. »


Le message est plus important que le messager

J'avoue que j'ai un peu de mal à imaginer l'apôtre Paul tremblant au milieu des Corinthiens en leur annonçant l’Évangile... On n'a pas vraiment l'impression que c'était quelqu'un de timide ou d'impressionnable ! En tout cas, ce n'est pas vraiment l'image qu'on a de lui en lisant ses épîtres, ou le récit de son annonce de l’Évangile devant la foule de l'Aréopage d'Athènes, ou quand il reprend, en public, l'apôtre Pierre, qui n'était pas n'importe qui (Galates 2.11). Mais c'était peut-être différent à Corinthe...

Ceci dit, je ne peux m'empêcher de penser que Paul « en rajoute un peu » ici. Que c'est une façon rhétorique de souligner l'importance absolue de l’Évangile et l'importance relative de celui qui l'annonce. Son souci était de s'effacer derrière l’Évangile, seul important. Une nécessaire humilité. En un mot, le message est plus important que le messager.

L'Evangile est plus important que celui qui l'annonce, aussi bon orateur soit-il. C'était peut-être cela sa peur... Surtout que la situation dans laquelle se trouvait l’Église au moment de son épître est préoccupante. C'était une Église divisée. Il le dénonce dès le début de sa lettre :

1 Corinthiens 1.12b-13
L'un dit : « Moi, j'appartiens à Paul. » L'autre dit : « Moi, à Apollos. » Un autre encore : « Moi, j'appartiens à Pierre. » Et un autre dit : « Moi, au Christ. » Est-ce que le Christ est divisé ? Est-ce que c'est Paul qui a été cloué sur une croix pour vous ? Est-ce que c'est au nom de Paul que vous avez été baptisés ?

Paul est conscient des dangers de confondre l’Évangile avec celui qui l'annonce. D'ailleurs, sommes-nous complètement épargnés par cela ? Quand nous allons écouter l'orateur plutôt que son message, quand nous nous attachons à une Église à cause de son pasteur, quand nous ne venons pas au culte lorsque tel ou tel prêche ou préside le culte...

Mais l'attitude de Paul ici est aussi une mise en garde pour les messagers, les pasteurs et les prédicateurs. L'excès d'assurance est un vrai danger... L'humilité est indispensable. Le souci de s'effacer derrière l’Évangile doit être constant.


L’Évangile c'est Jésus-Christ...

Si l'apôtre Paul était si attentif à se mettre en retrait derrière l’Évangile, c'est qu'il était très au clair sur ce qu'est l’Évangile qu'il devait annoncer. Un message clair et simple, accessible à tous, que les discours des sages ne peuvent que diluer.

Le cœur de l’Évangile se résume en quelques mots. Et Paul avait les formules chocs pour l'exprimer, comme ici : « Je n'ai rien voulu savoir d'autre que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ! » C'est fort, c'est précis. Quelques mots qui disent ce qu'est l’Évangile. Il est bon de nous recentrer toujours sur l'essentiel pour ne garder que le nectar de l’Évangile. Choisir de boire le jus fraîchement pressé d'un fruit mûr plutôt que de boire une boissons chimique à l'arôme de fruit...

L’Évangile, c'est Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ! Ce n'est pas un discours, un corpus de doctrines ou un code de morale. Ou pour utiliser le langage de Paul ici, ce n'est pas un discours convaincant de la sagesse humaine. L'Evangile, c'est une personne. Jésus-Christ.

Cela fait de nous d'abord des témoins de la personne du Christ plutôt que des défenseurs d'une doctrine ou d'une théologie. Je suis d'accord qu'il est parfois nécessaire d'avoir des controverses théologiques, de dénoncer certaines dérives, etc. Mais je regrette que trop souvent les évangéliques se mettent sur la défensive, s'érigent en défenseurs de la saine doctrine ou en gardiens de valeurs...

Jean 3.16 ne dit pas : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné une saine doctrine et des valeurs bibliques afin que tous ceux qui les adoptent soient sauvés. » Mais Dieu a donné son Fils afin que quiconque croit en LUI soit sauvé.

Le monde n'a pas besoin de valeurs ou de doctrines, il a besoin de Jésus-Christ. Et témoigner de l’Évangile, c'est d'abord témoigner d'une rencontre avec le Christ vivant !


Et Jésus-Christ crucifié !

Encore une précision. Si pour Paul, l’Évangile c'est Jésus-Christ, il ajoute que c'est Jésus-Christ crucifié. Pourquoi cette précision ?

En ajoutant la référence à la crucifixion, Paul souligne l'incarnation du Christ dans l'histoire et il indique le point culminant de cette incarnation.
Jésus-Christ crucifié, c'est le Fils de Dieu qui entre dans l'histoire de l'humanité. Il vient partager notre humanité, et il la partage jusqu'à la mort.
Jésus-Christ crucifié, c'est le Juste qui s'offre en sacrifice pour les pécheurs que nous sommes.

Les mots sont percutants. Dérangeants. L'insistance sur la crucifixion peut heurter. C'était un scandale pour les Juifs, une folie pour les païens (1 Co 1.23)... Ce n'est pas facile à entendre aujourd'hui encore. Mais c'est aussi une preuve extraordinaire d'amour !

Notez que Paul ne parle pas ici de la résurrection. Non pas qu'il n'y croit pas. Loin de là ! C'est dans cette épître qu'on trouve le plus long développement théologique sur la résurrection (1 Co 15). Il y affirme même que sans elle, tout s'écroule ! En fait, la mort et la résurrection du Christ sont les deux faces d'un même événement. L'événement de la croix est indissociable de celui du tombeau vide.

On pourrait dire que dans notre texte on a la « version courte » de l’Évangile, et au début du chapitre 15, c'est un peu la « version longue » de l’Évangile, qui insiste cette fois sur la résurrection :

1 Corinthiens 15.3-8
3Je vous ai donné avant toutes choses l'enseignement que j'ai reçu moi-même : le Christ est mort pour nos péchés, comme les Livres Saints l'avaient annoncé. 4On l'a mis au tombeau, et le troisième jour, Dieu l'a réveillé de la mort, comme les Livres Saints l'avaient annoncé. 5Il s'est montré à Pierre puis aux douze apôtres. 6Ensuite, il s'est montré à plus de 500 frères et sœurs à la fois. Presque tous sont encore vivants, quelques-uns sont morts. 7Ensuite, il s'est montré à Jacques, puis à tous les apôtres. 8Finalement, après les autres, il s'est montré à moi aussi, à moi qui le méritais le moins.

Vous remarquerez que Paul, non seulement souligne la réalité historique du Christ, de sa mort et de sa résurrection, mais la prolonge d'une certaine façon dans sa propre histoire. Dans la « version longue » du chapitre 15, il est le moindre des maillons de la chaîne des témoins oculaires du Christ ressuscité. Dans la « version courte » du chapitre 2, il est dans la faiblesse au service de celui qui s'est fait faible jusqu'à la mort sur la croix : « Je n'ai rien voulu savoir, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ cloué sur une croix. Moi-même, devant vous, j'ai été faible, j'avais peur, je tremblais » (v.2-3)

L'Evangile n'a de sens pour nous que lorsqu'il nous rejoint dans notre histoire. C'est Jésus-Christ crucifié qui partage nos souffrances et traverse avec nous les vallées de l'ombre de la mort. C'est le Christ ressuscité qui nous fait partager sa vie, qui nous relève et nous restaure.

Témoigner de Jésus-Christ, c'est raconter l'histoire du Christ dont la Bible nous parle, et c'est raconter l'histoire du Christ dans notre vie. C'est pourquoi l'essentiel de l’Évangile, pour nous aujourd'hui, ce n'est pas seulement de croire mais de vivre ! La foi n'est pas qu'une croyance, elle est une relation de confiance placée dans le Christ vivant.

Se recentrer sur l'essentiel, c'est se recentrer sur la relation avec Jésus-Christ.


Conclusion

Si on vous demande de dire ce qu'est l’Évangile, en quelques mots, vous pourrez bien-sûr toujours citer Jean 3.16 ! Mais vous pourrez aussi citer l'apôtre Paul : l’Évangile, c'est Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié !

Bien-sûr, vous devrez alors expliquer qui est Jésus-Christ, et pourquoi il a été crucifié. Et vous parlerez aussi de sa résurrection. En fait, vous allez raconter Jésus-Christ, raconter son histoire, et dire comment son histoire se poursuit aujourd'hui dans votre histoire.

Car si l’Évangile, c'est une personne, alors la foi est avant tout une question de relation. Et découvrir l’Évangile, c'est faire une rencontre, celle du Christ vivant. Ne l'oublions jamais. Gardons toujours à l'esprit que l'essentiel de notre foi se joue dans cette relation, personnelle et communautaire, avec Jésus-Christ.

Dans notre vie de foi aussi, nous ne voulons rien savoir, sinon Jésus-Christ !