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dimanche 25 février 2018

Où est mon trésor ?

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Matthieu 6.19-34
19« Ne cherchez pas à posséder beaucoup de richesses sur la terre. Là, les insectes et la rouille détruisent tout. Les voleurs entrent dans les maisons et ils volent. 20Mais cherchez à posséder beaucoup de richesses auprès de Dieu. Là, les insectes et la rouille ne détruisent rien, les voleurs n'entrent pas et ils ne peuvent pas voler. 21Oui, là où tu mets tes richesses, c'est là aussi que tu mettras ton cœur. »
22« Les yeux sont la lampe du corps. Donc, si tes yeux ne sont pas malades, ton corps tout entier est dans la lumière. 23Mais si tes yeux sont malades, ton corps tout entier est dans la nuit. Alors, si la lumière qui est en toi est comme la nuit, ta nuit est bien noire ! »
24« Personne ne peut servir deux maîtres. En effet, ou bien il détestera l'un et il aimera l'autre, ou bien il sera fidèle à l'un et il méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent ! »
25« C'est pourquoi je vous dis : ne vous faites pas de souci pour votre vie ni pour votre corps. Ne vous demandez pas : “Qu'est-ce que nous allons manger ? Avec quoi est-ce que nous allons nous habiller ? ” Oui, votre vie est plus importante que la nourriture, et votre corps est plus important que les vêtements. 26Regardez les oiseaux. Ils ne sèment pas, ils ne moissonnent pas. Ils ne mettent pas de récoltes dans les greniers. Et votre Père qui est dans les cieux les nourrit ! Vous valez beaucoup plus que les oiseaux !
27« Ce n'est pas en vous faisant du souci que vous pouvez ajouter un seul jour à votre vie ! 28Pourquoi alors vous faire du souci pour les vêtements ? Observez les fleurs des champs, regardez comment elles poussent. Elles ne filent pas et elles ne tissent pas. 29Pourtant, je vous le dis : même Salomon, avec toute sa richesse, n'a jamais eu de vêtements aussi beaux qu'une seule de ces fleurs. 30L'herbe est aujourd'hui dans les champs, et demain on la jettera au feu. Et pourtant, Dieu l'habille de vêtements magnifiques. Vous qui n'avez pas beaucoup de foi, vous pouvez être sûrs d'une chose : Dieu en fera au moins autant pour vous !
31« Ne soyez pas inquiets en vous demandant : “Qu'est-ce que nous allons manger ? Qu'est-ce que nous allons boire ? Avec quoi est-ce que nous allons nous habiller ? ” 32En effet, les gens qui ne connaissent pas Dieu cherchent tout cela sans arrêt. Vous avez besoin de toutes ces choses, et votre Père qui est dans les cieux le sait bien. 33Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et ce que Dieu demande. Il vous donnera tout le reste en plus.
34« Donc, ne vous faites pas de souci pour demain. Demain se fera du souci pour lui-même. La fatigue d'aujourd'hui suffit pour aujourd'hui ! »


Attention : sujet sensible !!! On a du mal à parler de l'argent en France... y compris dans les Églises ! Pourtant, Jésus n'hésitait pas à le faire, et de façon très directe. C'était même probablement un des sujets qu'il abordait le plus souvent. Pas étonnant, donc, qu'il en soit question dans le Sermon sur le Montagne.

Mais c'est compliqué d'aborder un tel sujet devant une assemblée aussi variée. Je ne connais pas votre bulletin de salaire ni votre patrimoine... et je ne veux pas les connaître ! Mais je sais qu'il y a parmi nous des personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts, chaque mois, et que d'autres n'ont pas ce souci parce qu'ils vivent aisément. Peut-on parler de ce sujet de la même façon aux uns et aux autres ?

En réalité, dans les foules qui venaient écouter Jésus, il y avait aussi des pauvres et des riches, et ils ont entendu les mêmes paroles. Evidemment, elles s'entendent différemment pour ceux qui possèdent beaucoup que pour ceux qui n'ont presque rien... mais les mêmes paroles restent pertinentes pour tous.

Disons-le d'emblée : il ne s'agit ni d'être pauvre ni d'être riche pour plaire au Seigneur. La question n'est pas là...  Jésus ne s'intéresse pas au fait d'être pauvre ou d'être riche, ni même aux richesses matérielles en elles-mêmes. Il s'intéresse au type de relation que nous entretenons avec elles.

En fait, il y a trois idées principales développées par Jésus, résumées en trois formules :
« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »
« Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent (Mammon) »
« Ne vous souciez pas du lendemain... A chaque jour suffit sa peine. »

Trois formules qui invitent finalement à trois questions qui interrogent notre rapport aux richesses matérielles : Où est mon trésor ? Qui est mon maître ? Quels soucis occupent mon esprit ?


Où est mon trésor ?

Le trésor, en grec, c'est thesauros. Ca a donné en français le verbe thésauriser, c'est-à-dire accumuler, amasser de l'argent qu'on garde pour soi, pour se constituer un trésor. Jésus nous dit à propos de notre trésor : c'est là que se trouve notre cœur. Ce que nous amassons et gardons pour nous, nous parle de notre cœur...

Quand on est enfant, on a souvent une boîte à trésor, dans laquelle on cache des choses qui n'ont pas forcément une grande valeur marchande mais une forte valeur affective. Et quel drame si l'enfant perd sa boîte à trésor ! C'est comme s'il perd une partie de lui-même. Parce qu'il y a mis tout son cœur.

Où est ma boîte à trésor aujourd'hui ? Dans quelles richesses ai-je mis mon cœur ? Dans la Bible, le cœur, c'est le siège de ma vie intérieure. C'est là que se prennent mes choix, que se jouent mes aspirations et mes envies, que se décident mes priorités. Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur... pour ton salut ou pour ta perte !

C'est un peu comme dans Bilbo le Hobbit, avec le trésor dont s'était emparé le terrible dragon Smaug et qui rend presque fou Thorin, le roi nain, lorsqu'il le récupère. Son cœur était dans ce trésor..

Les boîtes à trésor de notre enfance disparaissent quand nous devenons adultes (même si on les garde parfois, par nostalgie)... Mais cela ne signifie pas que nous n'avons plus, chacun, un trésor, dans lequel nous mettons notre cœur. Il est différent pour chacun mais peut très bien se retrouver dans un coffre-fort, sur un compte en banque, dans un garage ou une maison...

Où est mon trésor ? Si ce qui compte vraiment pour moi se trouve dans les richesses matérielles alors c'est là que se trouve mon cœur. Or toutes ces richesses, quelles qu'elles soient, peuvent être volées, ou détruites, ou se corrompre... Et puis, on ne les emmène pas avec nous dans la tombe !

Il s'agit donc d'amasser un trésor dans le ciel, c'est-à-dire auprès de Dieu. Or, ces richesses-là ne sont pas matérielles mais spirituelles. Et quand on parle du ciel, on ne parle pas seulement de demain. En Jésus-Christ, le Royaume des cieux s'est approché, le ciel est descendu sur la terre. Ce trésor céleste, c'est celui du salut, de la foi, l'espérance et l'amour. C'est le trésor de la présence de Dieu en nous par son Esprit. Celui de la communion fraternelle entre croyants. C'est le trésor du partage, de la grâce, du pardon donné et reçu. Ce trésor-là, nous pouvons l'amasser aujourd'hui en le partageant ! Et celui-là nous l'emporterons avec nous pour l'éternité.


Qui est mon maître ?

Au verset 24 Jésus dit : « Personne ne peut être l'esclave de deux maîtres. » Mais la métaphore est un peu particulière. Normalement, c'est le maître qui choisit son esclave. Ce dernier n'a rien à dire... Mais ici, c'est différent. Il semble bien que ce soit l'esclave qui choisisse son maître. Jésus évoque en effet l'éventualité qu'il ait deux maîtres, alors il aimerait l'un et détesterait l'autre... Il doit donc choisir !

Entre Dieu et l'argent il faut choisir. Mammon est une personnification de l'argent, qui élève les richesses au niveau d'un dieu. La formule est très forte ! Un dieu, un maître, c'est celui qui décide, celui auquel on obéit, que l'on suit, qui oriente nos décisions, nos choix de vie...

L'argent, les richesses matérielles, ont ce pouvoir ! Vous connaissez peut-être cette citation attribuée à John D. Rockefeller, un des hommes les plus riches du monde en son temps. Un jour on lui a demandé : « Combien d’argent faut-il pour en avoir assez ? » Et il a répondu : « Juste un petit peu plus ! »

On comprend, à travers les paroles de Jésus, que parler d'argent, dans l’Église ou dans la vie chrétienne, c'est très spirituel. Car les enjeux sont spirituels. C'est d'ailleurs peut-être aussi pour cela qu'on a du mal à en parler... Il faut bien-sûr être responsable et ne pas faire n'importe quoi avec ses biens. Nous sommes appelés, dans ce domaine comme dans tous les autres, à être de bons intendants... Mais dans une Église par exemple, est-ce qu'on va limiter nos activités, s'interdire tel ou tel projet important parce qu'on grignote les réserves ? Avec le conseil, nous préparons l'AG de l’Église, notamment le budget, et on est en plein dans ces réflexions ! De même, dans notre budget familial ou personnel, quelle part réservons-nous à l’Église, ou à l'oeuvre de Dieu, ou à la générosité en faveur de ceux qui en ont besoin ?

Ce sont des questions spirituelles ! Des questions qui disent non seulement quelque chose de notre cœur mais aussi du maître que nous avons choisi.


Quels soucis occupent mon esprit ? 

La troisième question interroge nos soucis. Les soucis, c'est ce qui occupe notre esprit, ce qui nous préoccupe... Quand on a beaucoup de soucis, ça se voit sur notre visage. On n'est pas vraiment présent avec les autres mais absorbé dans nos pensées.

Quelle place les questions matérielles occupent-elles dans notre esprit ? Combien de fois dans la journée ou dans la semaine, pensez-vous à la situation de votre compte en banque, au prêt que vous venez de contracter, aux habits que vous devez acheter, à l'entretien de la voiture que vous devez prévoir, à ce que vous devez encore mettre de côté pour financer vos prochaines vacances ?...

Jésus nous invite à nous recentrer sur l'essentiel. Et la formule qu'il utilise est entré dans le langage courant, sans que les gens sachent, en général, que c'est Jésus qui l'a prononcée en premier : « à chaque jour suffit sa peine » ! Mais il ne s'agit pas seulement d'une invitation à se concentrer sur les difficultés du jour, sans se préoccuper du lendemain. C'est surtout une invitation à la confiance en Dieu pour demain, pour pouvoir nous concentrer sur notre peine, notre travail, notre responsabilité aujourd'hui.

Si on s'inquiète pour demain, on ne sera pas pleinement investi aujourd'hui. Or, il y a tant de choses à faire aujourd'hui. Tant d'amour à partager, tant de défis à relever, tant de rencontres à faire... Voilà les soucis qui doivent nous préoccuper en premier lieu.

Car il y a une autre exhortation que Jésus associe à toutes ces considérations à propos de nos soucis : « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice ! » (v.33) Voilà ce qui doit nous préoccuper en priorité. Or le Royaume de Dieu nous concerne aujourd'hui, il est à notre porte, dans notre cœur, dans le prochain qui croise notre route. Si je me préoccupe de mon lendemain, je risque de ne pas me préoccuper du Royaume de Dieu aujourd'hui...


Conclusion

Ces trois questions que nous laisse Jésus peuvent nous aider à évaluer notre dépendance envers les biens matériels : Où est mon trésor ? Qui est mon maître ? Quels soucis occupent mon esprit ?

Et il faut bien avouer qu'on est souvent plus dépendant des richesses matérielles qu'on veut bien le dire en tant que chrétiens... surtout dans nos pays occidentaux. Il est donc salutaire de nous poser régulièrement ces questions !

En nous invitant à amasser des trésors dans le ciel, Jésus nous invite à chercher d'abord le Royaume de Dieu. Un Royaume qui n'est pas pour demain seulement mais dès aujourd'hui, dans la rencontre avec Jésus-Christ, le Roi. Or, ce trésor, on l'accumule en le partageant, pas en le gardant pour soi.

Alors, où est votre trésor ?

dimanche 22 septembre 2013

Les leçons du serviteur habile

Lecture biblique : Luc 16.1-13

Cette parabole n'est pas politiquement correcte du tout ! Elle parle d'argent, de magouilles et donne en exemple un serviteur malhonnête !

C'est assez incroyable : Jésus prend comme exemple un serviteur qui fait mal son boulot et qui, au moment où il apprend qu'il va être viré, se débrouille avec les clients de son maître, par des petits arrangements, pour assurer ses arrières. Evidemment, Jésus ne dit pas qu'il faut agir comme ce serviteur. Il ne cautionne pas les magouilles !

Les paraboles sont des histoires inspirées de la vie quotidienne pour enseigner une vérité spirituelle. Ici comme dans d'autres paraboles, il y a une part de provocation de la part de Jésus, pour nous surprendre et nous interpeller. Il s'agit donc de comprendre le sens de la comparaison.

Finalement, qu'est-ce qu'elle nous dit, cette parabole ?
- Soyez malins pour le Seigneur !
- Faites de l'argent un serviteur et pas votre maître !
- Apprenez à discerner les vraies richesses !


Soyez malins pour le Seigneur !

Les « gens du monde » le sont bien pour de l'argent et pour leur sécurité matérielle... pourquoi pas les « enfants de lumière » pour le Royaume de Dieu ?

Jésus le dit, d'une façon un peu critique : « Les gens de ce monde sont plus habiles entre eux que ceux qui appartiennent à la lumière. » (v.8) Il y a même un peu de cynisme dans ces paroles de Jésus. Le serviteur de la parabole s'est montré malin pour assurer son propre avenir. Si seulement nous nous montrions aussi malins, aussi entreprenants, aussi inventifs pour le Royaume de Dieu...

Il faut bien-sûr comprendre malins dans le sens d'habiles, inventifs... Il n'y a aucune connotation négative. Jésus ne prétend pas que, pour le Royaume de Dieu, la fin justifie les moyens. Il y a eu, et il y a encore, trop de dérives, de manipulations au nom de l’Évangile. Et il faut s'en garder.

Mais il y a aussi parfois de la naïveté et un manque cruel d'inventivité dans les Églises, ou dans notre façon de travailler pour le Royaume de Dieu.

Il y a une parole de Jésus à ses disciples que je trouve très pertinente :

« Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc rusés comme les serpents et candides comme les colombes. »
Matthieu 10.16 
[TOB]

Ce sont deux attitudes qui peuvent paraître contradictoires : comment être à la fois rusé et candide, serpent et colombe ? Tout est une question de nuance et d'équilibre. Rusé, oui. Mais pas fourbe, malhonnête. Candide, oui. Mais pas naïf.

Prenons exemple sur le serviteur habile de la parabole qui a su s'adapter à une situation délicate pour la tourner à son avantage. Comment arrivons-nous à faire en sorte que nos contextes pas toujours propices à l’Évangile deviennent des occasions favorables pour le Royaume de Dieu ?


Faites de l'argent un serviteur et pas votre maître !

Comme cette parabole parle d'une histoire d'argent, Jésus en profite pour proposer un prolongement sur ce thème. Il l'aborde assez souvent d'ailleurs, les mises en garde contre les dangers liés aux richesses sont très présentes dans l'enseignement de Jésus.

On pourrait résumer l'idée principale ainsi : « Faites de l'argent un serviteur et pas votre maître ! »

Le problème, ce ne sont pas les richesses en elles-mêmes mais le rapport que nous entretenons avec elles. L'argent, ce n'est pas le mal ! Notre ennemi, ce n'est pas la finance ! Mais notre espérance, ce n'est pas non plus de travailler plus pour gagner plus !

En réalité, Jésus remet l'argent et les richesses à leur juste place. C'est un danger s'il devient comme un dieu. Mamon. Si c'est juste un moyen, où est le problème ? « Faites-vous des amis avec l'argent trompeur ! » Mais la question mérite d'être posée aujourd'hui, dans notre société occidentale.

Je sais bien qu'il faut être prévoyant, épargner un peu, penser à sa retraite... mais on vit quand même dans un monde gouverné par le fric ! Un monde où tout devient marchandise, les ouvriers, les enfants, les candidats de téléréalité... Tout le monde est jetable ! Un monde où les paradis fiscaux se portent à merveille, où la corruption persiste à tous les échelons. Un monde où un club de foot paye 100 millions d'euros pour transférer un joueur. Un monde où le fossé entre les quelques très riches et les plus pauvres ne cesse de s'accroître. Un monde où l'image de la réussite véhiculée par les médias est catastrophique : la célébrité, le fric, tout de suite !

Et nous vivons dans ce monde-là... En sommes-nous vraiment indemnes ? Quelle part les questions d'argent tiennent-elles dans vos préoccupations, vos envies, vos projets ?


Apprenez à discerner les vraies richesses

Mais au-delà de la mise en garde, il y a une exhortation positive. Celle qui concerne le Royaume de Dieu, l'accueil de Dieu pour toujours, les vraies richesses.

D'un côté, il y a l'argent trompeur. C'est ainsi que Jésus le qualifie. Il est trompeur parce qu'il procure une fausse sécurité à ceux qui le possèdent, et donne de fausses illusions à ceux qui n'en ont pas. L'argent n'est pas un bon maître. C'est un menteur. Un dieu qui asservit ceux qui le servent.
De l'autre côté, il y a les vraies richesses. Celles qui ne s'arrêtent pas avec notre vie ici-bas. C'est cela aussi qui fait de l'argent une « petite chose » par rapport à la « grande chose » du Royaume de Dieu. L'argent est une petite chose, parce qu'on ne l'emporte pas avec nous au jour où le Seigneur nous rappelle à lui. Alors que si on se préoccupe des vraies richesses, le Seigneur nous prendra avec lui « quand l'argent n'existera plus. » (v.9).

Finalement, l'argent, les richesses matérielles, un compte bancaire bien garni, une belle voiture, une belle maison, une assurance vie... ce sont des « petites choses » ! Des « petites choses » qui ont tendance à prendre une place considérable dans notre monde. Mais qui n'ont pas de valeur en soi dans le Royaume de Dieu.

La seule monnaie d'échange dans le Royaume de Dieu, c'est l'amour. La seule assurance vie, c'est la grâce. Notre seule épargne, l'espérance. Notre belle maison, c'est l’Église. Les biens que nous partageons, c'est le service, le pardon, la communion. Voilà les vraies richesses que personne ne peut nous dérober. Des richesses qui se multiplient si elle sont partagées !


Conclusion

Cette parabole n'est certes pas politiquement correcte... Elle veut nous étonner, voire nous déranger. Pour que nous nous interrogions sur notre façon de travailler pour le Royaume de Dieu. Y met-on toute notre habileté, notre inventivité ?

Elle permet aussi de pointer du doigt un sujet sensible, au temps de Jésus comme aujourd'hui : l'argent et les richesses. L’Évangile, une fois de plus, nous invite à un renversement radical des valeurs. Ce qui prend tellement de place dans notre monde doit être regardé comme de petites choses. Les vraies richesses sont ailleurs. Partageons-les, elles viennent directement du Dieu d'amour, ses ressources sont inépuisables !