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dimanche 27 décembre 2020

CROIRE, C'EST ATTENDRE


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Quand on regarde une crèche, on y voit les différents personnages qui entourent Jésus lors de sa naissance. Marie et Joseph, évidemment. Les anges et les bergers. Les mages, même si, normalement, ils interviennent plus tard… 

Mais il y a d’autres personnages qui gravitent autour de la naissance de Jésus. Après les anges et les bergers, mais avant les mages, il y a deux personnages dont nous parle Luc dans son évangile. Ils rencontrent Jésus quelques jours après sa naissance, alors que ses parents l’amènent au temple pour la cérémonie de purification ordonnée par la loi de Moïse. Tous les deux sont âgés, l’une est une prophétesse nommée Anne, l’autre un homme dont on ne connaît presque rien, nommé Siméon. C’est sur ce dernier que nous allons nous arrêter ce matin. 

Luc 2.22-32

22 Puis le moment vint pour Joseph et Marie d'accomplir la cérémonie de purification qu'ordonne la loi de Moïse. Ils amenèrent alors l'enfant au temple de Jérusalem pour le présenter au Seigneur, 23 car il est écrit dans la loi du Seigneur : « Tout garçon premier-né sera mis à part pour le Seigneur. » 24 Ils devaient offrir aussi le sacrifice que demande la même loi, « une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes. »

25 Il y avait alors à Jérusalem un homme nommé Siméon. Il était juste, il honorait Dieu et attendait celui qui devait sauver Israël. L'Esprit saint était avec lui 26 et lui avait appris qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Christ envoyé par le Seigneur. 27 Inspiré par l'Esprit, Siméon alla dans le temple. Quand les parents de Jésus amenèrent leur petit enfant afin d'accomplir pour lui ce que demandait la Loi, 28 Siméon le reçut dans ses bras et bénit Dieu en disant :

29 « Maintenant, ô maître, tu as réalisé ta promesse : tu peux laisser ton serviteur aller en paix. 30 Car j'ai vu de mes propres yeux ton salut, 31 ce salut que tu as préparé devant tous les peuples : 32 c'est la lumière qui te fera connaître aux populations et qui sera la gloire d'Israël, ton peuple. »


Que sait-on de Siméon ? Pas grand chose, en réalité. 

  • On connaît son nom, qui signifie en hébreu “qui a été entendu, qui est exaucé”. On peut dire qu’ici il porte bien son nom… Sa prière, devenue le cantique de Siméon, exprime sa joie de voir la promesse de Dieu se réaliser. 
  • On comprend qu’il était âgé puisqu’il dit, au début de sa prière : “Maintenant… tu peux laisser ton serviteur aller en paix.” C’est bien la phrase d’un homme qui a attendu de longues années pour voir arriver ce jour !
  • L’évangéliste Luc nous dit que Siméon était juste et qu’il honorait Dieu, il attendait celui qui devait sauver Israël. On pourrait traduire ainsi, à partir du grec, ce que Luc dit de Siméon : “Il était juste et pieux, attendant la consolation d'Israël." On pourrait donc dire que la foi et la piété de Siméon étaient caractérisées par l’attente. 
  • Luc ajoute qu’il avait reçu l’assurance qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ, le Messie, de ses yeux. Comment a-t-il fait pour discerner le Messie dans ce petit enfant que ses parents amènent au temple, on ne le sait pas… Le texte biblique dit simplement que c’est inspiré par l’Esprit qu’il est allé dans le temple. 

Si on devait résumer en une formule très courte le personnage de Siméon, on pourrait dire : Siméon, c’est un juste qui attend. Il apparaît dans l’Evangile comme le juste dont l’attente est récompensée. Et à ce titre, il me paraît pouvoir être à la fois un encouragement et une exhortation pour nous, dans le temps que nous vivons. 

D’une manière ou d’une autre, tout le monde est dans l’attente aujourd'hui. On attend la fin de la pandémie, la fin des mesures sanitaires et leurs contraintes… et certains attendent le vaccin comme le Messie ! Mais l’attente est inquiète, parce qu’elle s’étendra peut-être au-delà d’une 3e vague épidémique, parce qu’on ne sait pas encore dans quel état sera le “monde d’après”, et quel impact tout cela aura sur nous, sur notre vie professionnelle, notre vie sociale… notre vie d’Eglise !

Comment, en tant que croyant, vivons-nous l’attente ? Fondamentalement, le croyant est dans l’attente. Et c’est même peut-être ce qui devrait le caractériser en premier : une foi vivante se manifeste dans l’attente. D’une certaine façon, croire, c’est attendre ! 


Croire, c’est attendre

Le croyant est en attente de Dieu, au quotidien. Il sait que tout lui vient de Dieu. Alors il attend l’accomplissement de ses promesses. Il cherche à le rencontrer, à l’entendre dans la prière et la méditation de sa Parole, à le voir dans les circonstances de sa vie. Il s’attend à Dieu, pour tous les aspects de sa vie. C’est cela, être croyant. 

Ça ne veut pas dire qu’il restera les bras croisés et attendra que tout lui tombe du ciel. L’attente n’est pas de la paresse. L’attente chrétienne est d’abord l'assurance que Dieu se soucie de nous, et cette assurance nous met en marche, elle nous permet d’avancer. C’est sur la route, dans nos projets, au cœur de nos tâches du quotidien que nous nous attendons à Dieu, dans l’assurance de sa présence. Nous nous attendons à un lui parce qu’il marche à nos côtés, sur tous nos chemins. Cette assurance nous permet de vivre sereinement d’attente. 

Cette attente active, elle se manifeste dans la vigilance. Ce n’est pas une attente contrainte et subie, comme quand on est en attente au téléphone, avec les 4 Saisons de Vivaldi en boucle jusqu’à ce qu’un conseiller soit disponible ! Le croyant attend, mais il reste toujours à l’écoute. Comme Siméon qui entend l’Esprit lui dire d’aller au temple. C’est une attente vigilante, pour être capable de discerner les signes de la présence de Dieu, les indices de ses promesses. Comme Siméon encore qui a su voir dans l’enfant amené au temple, le Messie promis. C’est dans l’attente que notre discernement est aiguisé. Nous en avons besoin pour apprendre toujours mieux à déceler la présence de Dieu dans notre vie. L’attente fait partie de notre apprentissage de disciples du Christ. 

L’attente produit aussi la patience et la persévérance. Comme Siméon qui, enfin, voit la promesse qu’il a reçue s’accomplir devant ses yeux. Si l’attente est au cœur de notre posture de croyant, ça signifie que tout ne viendra pas tout de suite… La patience et la persévérance sont des valeurs clé du Royaume de Dieu. Des valeurs qui sont tellement peu dans l’air du temps, avec notre monde de l'instantané ! Un monde qui fait de nous des enfants gâtés qui veulent tout, tout de suite… et qui pleurent et crient quand ils n’ont pas ce qu’ils veulent. 

En réalité, l’attente c’est la confiance. Être en attente de Dieu au quotidien, c’est lui faire confiance. Une confiance qui intègre l'incertitude et l’inconnu. Le croyant sait que ça fait partie de la vie… et il n’a pas de problème avec ça. Parce qu’il a confiance en Dieu qui veille sur lui. Cette confiance à laquelle nous sommes appelés se refuse à tout expliquer, à toujours vouloir trouver un responsable ou un coupable, à tout vouloir maîtriser. Autant d’obsessions que l’on voit se manifester aujourd’hui, dans le temps que nous traversons. Mais nous devons y résister, en tant que croyants. Celui qui s’attend à Dieu n’a pas besoin de tout expliquer et de tout maîtriser, il sait que Dieu reste aux commandes. Il ne doit pas céder aux discours simplistes, populistes ou complotistes. Et être un exemple de confiance. 


Conclusion

Nous avons dit de Siméon qu’il était un juste qui attend. On a surtout parlé d’attente ce matin, moins de justice... Mais c’est justement en étant dans l’attente que le croyant devient un juste. Dans le langage biblique, un juste ce n’est pas quelqu’un de parfait et sans défaut, ce n’est pas un héros ou un saint. Le juste, c’est celui qui plaît à Dieu en s’efforçant de faire sa volonté. 

Or, c’est bien dans la posture de l’attente que le croyant développe des qualités qui le rendent capable d’accomplir la volonté de Dieu. L'assurance, la vigilance, la patience, la confiance. Nous avons besoin de toutes ces qualités pour faire la volonté de Dieu et ainsi lui faire plaisir. 

Siméon était un juste parce qu’il attendait Dieu. Aujourd’hui, au seuil d’une nouvelle année pleine d’incertitudes, comment attendons-nous le Seigneur ? 


dimanche 16 août 2020

UNE TRILOGIE D'APRES LE SEIGNEUR DES ANNEAUX - 2. LES DEUX TOURS

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Nous avons commencé dimanche dernier une trilogie de prédications inspirée d’une trilogie… celle du Seigneur des Anneaux. 

Pour ceux qui n’auraient pas lu les livres ni vu les films, voici en quelques mots ce que vous devez savoir. L’intrigue du Seigneur des Anneaux se déroule dans un monde imaginaire, la Terre du Milieu, où de nombreuses créatures coexistent avec les humains, notamment les hobbits, un peuple pacifique appelé aussi semi-hommes. L’un d’eux, Frodon, hérite par son oncle d’un anneau magique qui est en réalité un instrument de pouvoir absolu convoité par Sauron, le Seigneur maléfique. La seule solution pour que ce dernier ne s’en empare pas est d’amener l’anneau là où il a été forgé pour le détruire. Mais cela implique de se rendre au coeur du Mordor, là où réside le terrible Sauron.

Dimanche dernier, nous avons évoqué le premier volet de la trilogie, La Communauté de l’Anneau, qui relate la constitution du groupe qui aura la mission de détruire l’anneau, une communauté diverse, qui va devoir apprendre à vivre ensemble et surmonter ses a prioris et même ses inimitiés ancestrales. 

Nous avons fait le parallèle avec ce que nous vivons en tant qu’Eglise, nous-mêmes unis dans un même défi à relever, celui de vivre la communauté, avec une mission partagée : être témoin du Christ vivant, que nous soyons rassemblés ou dispersés sur nos lieux de vie. 

Au début du deuxième volet de la trilogie, la Communauté de l’Anneau se retrouve séparée en plusieurs groupes. Mais l’anneau est toujours en possession de Frodon, tout est donc encore possible. 

Ce deuxième volet s'intitule Les Deux Tours, en référence à l’alliance des deux tours du Mordor et d’Isengard. La tour du Mordor, c’est celle de Sauron, au sommet de laquelle son oeil scrute la Terre du Milieu à la recherche de l’anneau. La tour d’Isengard, c’est celle de Saroumane, le mage qui s’est laissé séduire par Sauron et s’est mis à son service. Ils représentent le mal absolu, en quête de pouvoir absolu. Et la communauté de l’Anneau dispersée devra y faire face et résister à leurs assauts. 

Les Deux Tours, c’est la révélation des véritables ennemis. Et aussi la découverte de nouveaux ennemis... et de nouveaux amis. Les uns et les autres n’étant pas forcément ceux qu’on pourrait croire au premier abord. 

Au coeur de la trilogie du Seigneur des Anneaux, il y a bien la question de la résistance face au mal. Il y a un ennemi, évident ou sournois, qui cherche à parvenir à ses fins par tous les moyens. Un ennemi face auquel il convient de rester vigilant et de résister si on veut en être vainqueur. 

La résistance face au mal est bien aussi une thématique centrale dans la Bible. Le Nouveau Testament compare souvent la vie chrétienne à une lutte, un combat, qui implique parfois des souffrances, avec des victoires et des défaites. Ce combat nécessite également de bien identifier notre ennemi. Nous pouvons penser, par exemple, à cette exhortation de la première épître de Pierre, écrite dans un contexte de persécution pour les premiers chrétiens :

1 Pierre 5.8-11

8 Soyez lucides, veillez ! Car votre ennemi, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant quelqu'un à dévorer. 9 Résistez-lui en demeurant fermes dans la foi. Rappelez-vous que vos frères et vos sœurs, dans le monde entier, endurent les mêmes souffrances. 10 Vous aurez à souffrir encore un peu de temps. Mais Dieu, source de toute grâce, vous a appelés à participer à sa gloire éternelle dans l'union avec Jésus Christ ; lui-même vous perfectionnera, vous affermira, vous fortifiera et vous établira sur de solides fondations. 11 À lui soit la puissance pour toujours ! Amen.

Ici, ce n’est pas l’oeil de Sauron qui scrute mais un lion rugissant qui rôde… L’image est différente, mais le danger est similaire. J’aimerais relever dans ce texte trois éléments en lien avec notre lutte face au mal, et le Seigneur des Anneaux nous servira encore de référence et d’illustration. 


Identifier l’ennemi

Il s’agit d’abord de bien identifier notre ennemi : “votre ennemi, le diable, rôde comme un lion rugissant.” Parfois, il est clairement identifié. Et là, aucune compromission n’est acceptable, au risque de se perdre. Dans le Seigneur des Anneaux, l’ennemi a le visage de Sauron et sa quête de pouvoir absolu, sa volonté de domination et de soumission.

Le diable a revêtu de nombreux visages de ce type au cours de l’histoire, jusqu’à aujourd’hui. Il a les traits des tyrans, l’apparence des régimes totalitaires de l’histoire des hommes, il se cache derrières des systèmes, parfois globalisés, qui exploitent, dominent, manipulent, corrompent… Il faut être vigilant car la bête renaît souvent, elle peut se cacher derrières des discours de respectabilité, elle sait manipuler les peurs, les colères, et flatter les bas instincts. 

Dans le Seigneur des Anneaux, si Sauron incarne le mal absolu, et Saroumane celui qui est complètement corrompu et séduit par le mal, les autres ennemis sont plus sournois, et la frontière entre le bien et le mal est moins évidente...

A cet égard, un personnage de la trilogie est particulièrement intéressant, il s’agit de Gollum. Il a possédé un temps l’anneau, il y a de nombreuses années. Et puis l’anneau s’est trouvé un autre propriétaire en la personne de Bilbon, l’oncle de Frodon. Maintenant que l’anneau réapparaît, il rêve de le récupérer. 

Bien des années auparavant, Bilbon aurait pu tuer Gollum mais il a eu pitié de lui. Frodon le regrette… et Gandalf lui dit alors : 

Nombreux sont les vivants qui mériteraient la mort, et les morts qui mériteraient la vie. Pouvez-vous la leur rendre Frodon ? Alors ne soyez pas trop prompt à dispenser morts et jugements. Même les grands sages ne peuvent connaître toutes les fins. Mon coeur me dit que Gollum a encore un rôle à jouer, en bien ou en mal, avant que cette histoire se termine. De la pitié de Bilbon peu dépendre le sort de beaucoup.”

Il y a une sagesse assez biblique dans ces paroles de Gandalf. La non compromission avec le mal n’exclut pas la pitié et la compassion pour ceux qui ont succombé ou été séduit par le mal. Le personnage de Gollum est double, tiraillé. Il interroge les frontières du bien et du mal, y compris dans notre propre coeur. 

L’ennemi ne nous est pas seulement externe, il nous est aussi intime et personnel. On le trouve même en chacun de nous. 


Rester vigilant

Si on revient à la première épître de Pierre, notre texte contient une première exhortation : “Soyez lucides, veillez !”

J’aime bien la traduction de la Bible Nouvelle Français Courant : “Soyez lucides, veillez !” Le terme grec utilisé est habituellement traduit par sobre, en faisant référence au fait de ne pas boire pour ne pas avoir l’esprit embrouillé par l’alcool. L’idée est donc de garder la tête sur les épaules, de ne pas baisser la garde, bref, de rester vigilants. 

Cette exhortation à être lucide dans notre lutte face au mal me paraît particulièrement appropriée car on peut facilement se nourrir de fantasmes et d’illusions. Il s’agit d’éviter deux excès : soit de voir le diable partout, soit d’oublier la réalité de l’ennemi. Car il est aussi peu lucide de vouloir tout spiritualiser que de vouloir tout rationaliser. 

Certains voient des influences démoniaques et des enjeux spirituels partout et toujours, dans la moindre difficulté, la moindre contrariété rencontrée… c’est une attaque spirituelle ! Et on s’engage dans une véritable chasse aux sorcières irrationnelle. D’autres, à l’inverse, pensent que rien n’est spirituel, que tout est matériel ou psychologique, purement rationnel… se donnant l’illusion de tout pouvoir maîtriser, toujours. 

Rester vigilant, c’est rester lucide, pour ne tomber ni dans un excès ni dans l’autre. 


Résister 

L’autre exhortation de notre texte appelle à la résistance : “Résistez-lui en demeurant fermes dans la foi.”

Je ne suis pas à l’aise avec certains discours guerriers, conquérants, utilisé parfois parmi les chrétiens. Notre appel n’est pas partir en guerre mais de résister et de tenir ferme. Quand Jésus envoie ses disciples en mission, il les envoie “comme des brebis au milieu des loups” (Matthieu 10.16)... pas comme des chasseurs armés jusqu’aux dents ! 

C’est en demeurant fermes dans la foi que nous résistons à l’ennemi ! La foi étant cette confiance placée en Dieu, en toutes circonstances, favorables ou non. 

La foi aussi est une des thématiques du Seigneur des Anneaux. Elle prend la forme de l’audace et du courage, de l’abnégation, de la loyauté et la fidélité, de l’espoir jusqu’au bout. Elle est présente chez Frodon et d’autres personnages, mais peut-être plus encore chez Sam, le plus fidèle ami de Frodon. Sam n’est pas dans l'esbroufe, il n’a rien d’un va-t-en-guerre ! Il aspire à une vie simple et paisible… mais il est loyal et sait se montrer redoutable et déterminé quand il le faut. 

Ce sont des qualités qu’on retrouve dans la foi : la fidélité, la simplicité, la détermination… S’y tenir ferme est loin d’être évident. C’est une lutte de tous les instants. C’est là notre véritable combat spirituel. 


Conclusion

Comme souvent dans une trilogie, le volet central est celui de tous les dangers. La possibilité d’un accomplissement de la quête ne tient plus qu’à un fil. A la fin des Deux Tours, nous sommes dans l’expectative.  

Nos luttes et nos combats, publics ou intimes, nous placent aussi parfois dans une telle expectative. Nous pouvons avoir l’impression parfois que notre vie ne tient plus qu’à un fil… 

Mais ne perdons pas courage. Gardons le cap. Souvenons-nous de ces trois points : identifier l’ennemi, rester vigilant et résister. Nous ne sommes pas seuls. D’autres souffrent et luttent, comme nous. Et surtout, nous sommes au bénéfice d’un appel de grâce de la part de Dieu, en Jésus-Christ, mort et ressuscité. C’est bien ce que proclame avec force la fin de notre texte de l’épître de Pierre :

“Vous aurez à souffrir encore un peu de temps. Mais Dieu, source de toute grâce, vous a appelés à participer à sa gloire éternelle dans l'union avec Jésus Christ ; lui-même vous perfectionnera, vous affermira, vous fortifiera et vous établira sur de solides fondations. À lui soit la puissance pour toujours ! Amen.” (1 Pierre 5.10-11)