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Lecture biblique : Esaïe 35.1-10
Quel beau texte ! Un poème qui chante l'espérance. Certes, il s'adresse à un peuple exilé et promet le retour dans leur pays. Mais il va bien au-delà. Ce poème nous est donné pour nous encourager (v.3-4) :
Redonnez de la force aux bras fatigués,
rendez plus solides les genoux tremblants.
Dites à ceux qui perdent courage :
« Soyez forts ! N'ayez pas peur !
Voici votre Dieu.
Il vient vous venger
et rendre à vos ennemis
le mal qu'ils vous ont fait,il vient lui-même vous sauver. »
D'ailleurs Jésus lui-même a fait référence à ce texte pour encourager Jean-Baptiste alors qu'il était en prison et qu'il se demandait si Jésus était bien le Messie qui devait venir.
Laissons-nous donc encourager ce matin par ce beau texte d'espérance ! Explorons les deux métaphores qui y sont développées : celle du désert qui refleurit et celle du chemin.
Un désert qui refleurit
La sonde américaine Curiosity a découvert à la surface de Mars des preuves directes d'un ancien lac d'eau douce. On a déjà cherché vainement de l'eau sur la Lune. Depuis des années on en cherche sur Mars. Pourquoi ? Parce qu'en cherchant de l'eau, on espère trouver des traces de vie. Là où il y a de l'eau, il pourrait y avoir de la vie.
Dans la Bible aussi, l'eau et la vie sont étroitement liées, dès les premières pages de la Genèse (les eaux primitives, le fleuve qui irrigue le jardin d'Eden...) jusqu'aux dernières de l'Apocalypse (retour du fleuve de la vie dans la Nouvelle Jérusalem), en passant par les paroles de Jésus (« Celui qui boit l'eau que je lui donnerai, il n'aura plus jamais soif. Au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source, et cette source donne la vie avec Dieu pour toujours. » - Jn 4.14).
Et il en est de même dans notre texte. Si le désert se couvre de fleurs, c'est parce que le pays desséché est à nouveau irrigué (v.6-7) :
De l'eau jaillira dans le désert,
des fleuves couleront dans la terre sèche.
Le sable brûlant se changera en lac,
la terre de la soif deviendra une région de sources.
À l'endroit où les chacals habitaient,
le roseau et le papyrus pousseront.
Or, l'eau, dans notre texte, ne se contente pas de donner la vie, elle redonne vie à ce qui était mort. Elle n'est pas seulement symbole de vie, elle est symbole de renaissance, de résurrection. Voilà pourquoi notre texte ne parle pas de naissance mais de guérison (v.5-6) :
Alors les yeux des aveugles verront clair,
les oreilles des sourds entendront.
Les boiteux bondiront comme des gazelles,
et la bouche des muets s'ouvrira pour exprimer leur joie.
Cette espérance de vie, de restauration, de résurrection, a évidemment connu un accomplissement partiel lors du retour de l'exil. Mais comment ne pas y avoir un plein accomplissement avec la venue de Jésus-Christ ? Cette eau qui donne la vie, c'est lui qui l'a apportée. C'est lui qui a guéri des aveugles, des sourds, des boiteux et des muets. La puissance de vie s'est manifestée dans toute sa gloire au jour de sa résurrection.
Notre espérance de vie et de résurrection, elle est bien dans le Christ. Une espérance qui nous aide à traverser les déserts de nos vies, à supporter nos souffrances et nos blessures. Un jour, aussi, le désert de nos vies refleurira !
Un chemin vers Dieu
L'autre métaphore développée dans notre texte d'espérance est celle du chemin : « Il y aura là une route qu'on appellera 'le chemin de Dieu' » (v.8). Son nom est, littéralement : « La voie sacrée », c'est à dire le chemin qui appartient à Dieu. C'est donc un chemin privé ! D'où la précision (v.8) :
Aucune personne impure n'y passera,
Il sera réservé au peuple du SEIGNEUR.
Tout le monde ne peut pas l'emprunter. Il faut appartenir au peuple du Seigneur. Mais pour celui qui l'emprunte, c'est un chemin sûr, sur lequel on peu marcher en sécurité. On n'y rencontre ni lion ni bête sauvage.
Enfin, ce chemin conduit à Sion, mont sur lequel le temple était construit. C'est donc un chemin qui conduit à Dieu. Et sur lequel on marche dans la joie. Voilà qui rappelle les cantiques des montées, ces psaumes chantés par les pèlerins qui montaient au temple à Jérusalem.
La perspective est bien celle d'une reconstruction du temple. Pour le peuple de Juda exilé, ce chemin est donc la promesse d'un retour dans le pays mais c'est aussi un appel à un retour à Dieu. Un appel auquel il convient de répondre dès maintenant, sans attendre le retour de l'exil.
C'est là que ce texte garde toute sa pertinence pour nous. D'autant que sa perspective va au-delà du contexte du prophète. Cette joie absolue, une joie plus jamais assombrie par le chagrin et la souffrance, nous oriente vers un autre accomplissement. Ce chemin d'Esaïe rappelle la vision de la Nouvelle Jérusalem, à la fin de l'Apocalypse, où les portes de la ville sont constamment ouvertes, où les peuples apportent leurs richesses et où « rien d'impur ne pourra entrer dans cette ville » (Ap 22.27). Une ville où il n'y aura plus de malédiction, plus ni deuil, ni cris, ni souffrance...
Ce chemin décrit par Esaïe, pour nous, c'est le chemin du salut. Celui qui donne sens à notre vie, qui nous mène jusqu'à Dieu et nous procure une joie que rien ne peut ôter. Notre salut est un chemin. Ce n'est pas juste un ticket d'entrée pour le ciel qu'on devra présenter après notre mort pour accéder au paradis ! Notre salut est un chemin sur lequel nous marchons dès aujourd'hui.
Ce chemin a un nom : Jésus-Christ. Il l'a dit lui-même : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jn 14.6) Cette « voie sacrée », c'est celle que Jésus a empruntée pour nous en mourant sur la croix. Et sa résurrection nous ouvre les portes de la présence de Dieu. Marcher sur ce chemin dès aujourd'hui, c'est vivre en communion avec Jésus-Christ.
Conclusion
Un désert qui refleurit et un chemin qui mène à Dieu. Une espérance de vie et une espérance qui donne sens à notre vie. Voilà ce qu'annonce ce beau texte d'Esaïe. Sa portée va bien au-delà du retour de l'exil pour le peuple de Juda, même s'il y fait bien référence.
C'est un texte que nous pouvons nous approprier, à la lumière de la personne et de l’œuvre de Jésus-Christ. C'est lui la source qui dispense l'eau de la vie. C'est lui le chemin qui mène à Dieu. C'est dans la foi et la communion avec le Christ vivant que nous pouvons vivre l'espérance. Non pas demain seulement, mais dès aujourd'hui !
Quel beau texte ! Un poème qui chante l'espérance. Certes, il s'adresse à un peuple exilé et promet le retour dans leur pays. Mais il va bien au-delà. Ce poème nous est donné pour nous encourager (v.3-4) :
Redonnez de la force aux bras fatigués,
rendez plus solides les genoux tremblants.
Dites à ceux qui perdent courage :
« Soyez forts ! N'ayez pas peur !
Voici votre Dieu.
Il vient vous venger
et rendre à vos ennemis
le mal qu'ils vous ont fait,il vient lui-même vous sauver. »
D'ailleurs Jésus lui-même a fait référence à ce texte pour encourager Jean-Baptiste alors qu'il était en prison et qu'il se demandait si Jésus était bien le Messie qui devait venir.
Laissons-nous donc encourager ce matin par ce beau texte d'espérance ! Explorons les deux métaphores qui y sont développées : celle du désert qui refleurit et celle du chemin.
Un désert qui refleurit
La sonde américaine Curiosity a découvert à la surface de Mars des preuves directes d'un ancien lac d'eau douce. On a déjà cherché vainement de l'eau sur la Lune. Depuis des années on en cherche sur Mars. Pourquoi ? Parce qu'en cherchant de l'eau, on espère trouver des traces de vie. Là où il y a de l'eau, il pourrait y avoir de la vie.
Dans la Bible aussi, l'eau et la vie sont étroitement liées, dès les premières pages de la Genèse (les eaux primitives, le fleuve qui irrigue le jardin d'Eden...) jusqu'aux dernières de l'Apocalypse (retour du fleuve de la vie dans la Nouvelle Jérusalem), en passant par les paroles de Jésus (« Celui qui boit l'eau que je lui donnerai, il n'aura plus jamais soif. Au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source, et cette source donne la vie avec Dieu pour toujours. » - Jn 4.14).
Et il en est de même dans notre texte. Si le désert se couvre de fleurs, c'est parce que le pays desséché est à nouveau irrigué (v.6-7) :
De l'eau jaillira dans le désert,
des fleuves couleront dans la terre sèche.
Le sable brûlant se changera en lac,
la terre de la soif deviendra une région de sources.
À l'endroit où les chacals habitaient,
le roseau et le papyrus pousseront.
Or, l'eau, dans notre texte, ne se contente pas de donner la vie, elle redonne vie à ce qui était mort. Elle n'est pas seulement symbole de vie, elle est symbole de renaissance, de résurrection. Voilà pourquoi notre texte ne parle pas de naissance mais de guérison (v.5-6) :
Alors les yeux des aveugles verront clair,
les oreilles des sourds entendront.
Les boiteux bondiront comme des gazelles,
et la bouche des muets s'ouvrira pour exprimer leur joie.
Cette espérance de vie, de restauration, de résurrection, a évidemment connu un accomplissement partiel lors du retour de l'exil. Mais comment ne pas y avoir un plein accomplissement avec la venue de Jésus-Christ ? Cette eau qui donne la vie, c'est lui qui l'a apportée. C'est lui qui a guéri des aveugles, des sourds, des boiteux et des muets. La puissance de vie s'est manifestée dans toute sa gloire au jour de sa résurrection.
Notre espérance de vie et de résurrection, elle est bien dans le Christ. Une espérance qui nous aide à traverser les déserts de nos vies, à supporter nos souffrances et nos blessures. Un jour, aussi, le désert de nos vies refleurira !
Un chemin vers Dieu
L'autre métaphore développée dans notre texte d'espérance est celle du chemin : « Il y aura là une route qu'on appellera 'le chemin de Dieu' » (v.8). Son nom est, littéralement : « La voie sacrée », c'est à dire le chemin qui appartient à Dieu. C'est donc un chemin privé ! D'où la précision (v.8) :
Aucune personne impure n'y passera,
Il sera réservé au peuple du SEIGNEUR.
Tout le monde ne peut pas l'emprunter. Il faut appartenir au peuple du Seigneur. Mais pour celui qui l'emprunte, c'est un chemin sûr, sur lequel on peu marcher en sécurité. On n'y rencontre ni lion ni bête sauvage.
Enfin, ce chemin conduit à Sion, mont sur lequel le temple était construit. C'est donc un chemin qui conduit à Dieu. Et sur lequel on marche dans la joie. Voilà qui rappelle les cantiques des montées, ces psaumes chantés par les pèlerins qui montaient au temple à Jérusalem.
La perspective est bien celle d'une reconstruction du temple. Pour le peuple de Juda exilé, ce chemin est donc la promesse d'un retour dans le pays mais c'est aussi un appel à un retour à Dieu. Un appel auquel il convient de répondre dès maintenant, sans attendre le retour de l'exil.
C'est là que ce texte garde toute sa pertinence pour nous. D'autant que sa perspective va au-delà du contexte du prophète. Cette joie absolue, une joie plus jamais assombrie par le chagrin et la souffrance, nous oriente vers un autre accomplissement. Ce chemin d'Esaïe rappelle la vision de la Nouvelle Jérusalem, à la fin de l'Apocalypse, où les portes de la ville sont constamment ouvertes, où les peuples apportent leurs richesses et où « rien d'impur ne pourra entrer dans cette ville » (Ap 22.27). Une ville où il n'y aura plus de malédiction, plus ni deuil, ni cris, ni souffrance...
Ce chemin décrit par Esaïe, pour nous, c'est le chemin du salut. Celui qui donne sens à notre vie, qui nous mène jusqu'à Dieu et nous procure une joie que rien ne peut ôter. Notre salut est un chemin. Ce n'est pas juste un ticket d'entrée pour le ciel qu'on devra présenter après notre mort pour accéder au paradis ! Notre salut est un chemin sur lequel nous marchons dès aujourd'hui.
Ce chemin a un nom : Jésus-Christ. Il l'a dit lui-même : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jn 14.6) Cette « voie sacrée », c'est celle que Jésus a empruntée pour nous en mourant sur la croix. Et sa résurrection nous ouvre les portes de la présence de Dieu. Marcher sur ce chemin dès aujourd'hui, c'est vivre en communion avec Jésus-Christ.
Conclusion
Un désert qui refleurit et un chemin qui mène à Dieu. Une espérance de vie et une espérance qui donne sens à notre vie. Voilà ce qu'annonce ce beau texte d'Esaïe. Sa portée va bien au-delà du retour de l'exil pour le peuple de Juda, même s'il y fait bien référence.
C'est un texte que nous pouvons nous approprier, à la lumière de la personne et de l’œuvre de Jésus-Christ. C'est lui la source qui dispense l'eau de la vie. C'est lui le chemin qui mène à Dieu. C'est dans la foi et la communion avec le Christ vivant que nous pouvons vivre l'espérance. Non pas demain seulement, mais dès aujourd'hui !
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