La joie de Noël se trouve dans la simplicité et l’humilité

 

Le récit de la Nativité chez Luc se termine dans la joie, celle des bergers sur le chemin du retour : « Ils chantaient la gloire de Dieu et le louaient pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, car tout s'était passé comme l'ange le leur avait annoncé. » (Luc 2.20)

Qu’ont-ils entendu ? Le message des anges annonçant la bonne nouvelle de la naissance d’un enfant et pas n’importe quel enfant : « cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un sauveur ; c'est le Christ, le Seigneur ! »

Et qu’ont-ils vu ? « Un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. » C’est le signe que les anges avaient annoncé… et c’est bien ce que les bergers ont vu à Bethléem. 

Mais quel signe étonnant pour la naissance du Messie, le Roi des rois ! 

En quoi le fait que Jésus soit enveloppé de langes et couché dans une mangeoire est une si bonne nouvelle, qui procure une telle joie aux bergers ? 

On aurait pu s’attendre à un signe plus évident, plus glorieux. Au moins dans le récit des Mages chez Matthieu, il y a l’étoile qui apparaît dans le ciel. Ici, pour seuls signes, il y a des langes et une mangeoire. 

Le Roi naît dans une étable, pas dans un palais. Il ne porte pas de vêtements d’or et de pourpre mais de simples langes. Il n’est pas couché dans un berceau précieux et douillet mais dans une simple mangeoire avec un peu de paille. D’ailleurs la seule cour qui vient se prosterner devant ce roi, ce sont de simples bergers. 

La joie de Noël se trouve dans la simplicité et l’humilité. 

Jésus, le Christ, le Fils de Dieu devenu être humain est un enfant comme les autres… et même un enfant petit parmi les petits. Il naît dans un contexte humble, marqué même par la précarité, dans une mangeoire. 

Ce sont les petits, les humbles, qui se reconnaissent en lui. Comme les bergers : le Messie venu en petit enfant dans une mangeoire est bien des leurs ! C’est bien pour eux qu’il est venu. Et ça, ça ne peut que les réjouir. 

Est-ce que nous nous reconnaissons aussi dans le petit enfant « enveloppé de langes et couché dans une mangeoire » ? Nul n’est trop petit, trop humble, pour accueillir le Christ, le Fils de Dieu. Au contraire, c’est justement en se reconnaissant petit et humble qu’on est apte à le recevoir. 

La joie de Noël est pour celles et ceux qui se réjouissent devant l’enfant enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. Elle est pour celles et ceux qui y voit le signe de l’amour de Dieu qui se fait petit pour nous rejoindre là où nous sommes. Elle est pour celles et ceux qui se reconnaissent eux-mêmes petits et humbles, fragiles et vulnérables.  

La voilà la Bonne Nouvelle de Noël ! Le Fils de Dieu est devenu être humain, petit enfant enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. Avec les bergers, nous pouvons nous réjouir : Dieu est avec nous ! 

La joie de Noël, aujourd’hui encore, est dans la simplicité et l’humilité !